Dans l’ombre des forêts profondes, dans la poudre légère des rues de Mytilène et les nuits moites de Chypre, Bilitis rit et pleure, et aime, dans l’impatience des premiers âges, dans la triste mélancolie du temps si vite enfui…
Les corps sont des courbes, la Beauté est intemporelle, l’Amour est une chanson, et qu’importent la main qui tient la plume, l’époque ni la langue, la corde vibre et la musique nous emporte.
Pierre Louÿs vient d’avoir 24 ans quand paraît Bilitis, en 1894. Né à Gand, familier de Gide, Heredia, Mallarmé, Valéry, Wilde, ses textes ont inspiré des musiciens tels Debussy et Honegger