Résumé :
Parue et montée à Broadway en 1953, deux ans avant La chatte sur un toit brûlant, Camino Real est peut-être l'illustration la plus aboutie du « théâtre plastique » que recherchait Tennessee Williams, ce spectacle intégral, comme Antonin Artaud le nommera plus tard, où le quatrième mur dégringole et où le lecteur-spectateur est emporté dans une fantasmagorie mi-burlesque mi-tragique, une farce où mots, musique, bruitages, jeux de lumières, danses et autres courses-poursuites dignes des Marx Brothers sont autant de moyens mis au service de la révélation d'une vérité intérieure.
4ème de couverture :
Coincée entre mer et désert, une ville qui pourrait être d'Amérique latine, ses hauts murs, sa plaza. Le Camino Real, ce chemin de l'existence — mais est-il royal, ou réel ? —, passe par là, et pour certains peut-être s'y achève.
Survient Don Quichotte. Seul, abandonné par Sancho Pança, le vieux chevalier rêve. Et voici qu'il convoque d'autres passagers du Camino Real. Dans une fantaisie échevelée et baroque, la plaza s'anime d'improbables et dantesques rencontres où Casanova, la Dame aux Camélias, Lord Byron, Esméralda, le baron de Charlus, Kilroy, mythes vieillis et désenchantés, prisonniers d'eux-mêmes et des codes qui ont fait d'eux des héros mais aussi les enferment, tombent le masque et mettent à nu leurs âmes de désespérés. « Où est la sortie ? », implore Kilroy. Chacun cherche sa voie, s'échappe comme il peut. Et vaille que vaille affronte, titubant, burlesque et pathétique, le Camino de la vie...
(Ce texte de la "4ème de couverture" est publié sous licence Creative Commons Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported)
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« Alors là j'ai découvert, une pièce de théâtre paraît-il la préférée de Tennessee Williams, publiée chez ANTIGONE14, ça s'appelle Camino Real, eh bien figurez-vous qu'elle n'avait été jamais traduite en France... »
Patrick Poivre d'Arvor, L'Invité culture, RADIO CLASSIQUE