Résumé :
Montée pour la première fois à Broadway en 1977, Vieux Carré (en français dans le texte) met en scène les grands thèmes dont, quarante ans durant, Tennessee Williams aura nourri son œuvre — la solitude, le dérisoire et le désespérant de l'existence, les rêves d'évasion et de liberté, la sexualité.
Faisant se rappeler et revivre à un personnage central qui n'est autre que l'auteur lui-même, narrateur et protagoniste, une série d'épisodes mêlant intimement autobiographie et fiction, c'est à un voyage initiatique que nous invite Tennessee Williams, un voyage violent et pathétique, brutal et touchant, un voyage à l'origine de lui-même et de sa création, un voyage aussi troublant et radicalement interrogateur pour nous que fut décisif pour lui, dans cette Nouvelle-Orléans de la fin des années 30, ce double éveil au monde et à l'homosexualité.
4ème de couverture :
1938. Vieux Carré, à la Nouvelle Orléans, c'est le quartier français, ses immeubles délabrés, sa vie de bohème, et sa faune. Au 722 de la rue Toulouse, la fantasque Mrs. Wire tient d'une main de fer sa minable pension pour désargentés de tous poils. Parmi eux, fraîchement débarqué, « l'Écrivain » ne perd rien des faits et gestes de ces habitants ballotés par la vie : Jane, la New-Yorkaise en rupture de ban, qu'attire autant qu'il la révulse le brutal mais sexuellement performant Tye ; Mary Maude et Miss Carrie, les vieilles excentriques au chic de façade ; et Nightingale, le peintre raté, malade, qui trompe sa solitude avec de jeunes hommes d'un soir, et se verrait bien accompagner l'Écrivain dans sa découverte des choses de l'amour — du corps comme du cœur.
Cet Écrivain, c'est Thomas Lanier Williams, jeune auteur inconnu d'alors 27 ans auquel, quatre décennies plus tard, celui que le monde ne nomme plus que Tennessee Williams redonne vie. Et ici, tout est vrai : Vieux Carré et la pension de la rue Toulouse, bien sûr, mais aussi ces ombres du passé, fantômes de chair et de sang affamés de vie, d'amour et de sexe brut, indéfectibles compagnons de route que Williams, jusqu'au bout de son œuvre, n'aura cessé d'invoquer et de questionner.
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